Roooooooohf soupira le vieux et décharné frère portier ... trop de monde ces temps-ci se disait-il.
Grmbll ... Qué y a ? Parlez plus fort j'suis sourd. J'dis suis SOUUURD ! ARNARION ? Ouais ouais, il est là. Une fois sa traditionnelle grogne de bienvenue achevée il laissa la visiteuse sur le pas de la porte, sans la faire entrer et lui claqua la lourde porte au nez.
Il monta l'escalier et traversa les divers corridors jusqu'aux quartiers de l'Abbé. Il tambourina sur la porte... Une rouquine ... c'bien la prime foué qu'on en vois une ici, dame ! grogna-t-il. Révérend ! Y'a une dame qui s'appelle Médée, elle veux jouer aux dames de Merlin sur la cour avec vous, j'sais pas quoi ! V'nez c'est en bas ...!
Arnarion, occupé à prier ses heures, referma son bréviaire et suivit son vieux frère, qui était ici présente depuis des temps immémoriaux. Il était fasciné de son aspect physique qui n'avait l'air ni de vieillir ni de rajeunir... il avait toujours été comme ça : vieux, décharné, désagréable.
Arrivés au niveau de la porterie, le vieux ouvrit la lourde porte, la visiteuse toujours devant et la pointa d'un doigt accusateur. Là, Révérend...là !
Étonné, l'Abbé accueillit la Dame qu'il reconnu pour l'avoir croisé lors de sa visite à sa suzeraine. Madame ... oh, je suis confus de l'accueil... venez, entrez... pardonnez à notre frère, il est gentil, parfois. Lui désigne le hall. Entrez.
Quel bon vent vous amène jusqu'à nous, ma fille ?