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| Sujet: Messe Thomiste - Aurillac - 20/06 Dim 20 Juin 2010 - 17:38 | |
| Messe de la semaine 24 du 14 au 20 juin Henri, ayant finit de saluer les fidèles rentra dans l'Eglise afin de préparer sa première messe avec émotion. C’était sûrement sa première, et il espérait se montrer à la hauteur des habitants d'Aurillac. Tout en revêtant les vêtements liturgiques, il pensait à ses prédécesseurs et à Ivrel, qui lui avait confié cette paroisse…
Après s’être recueilli un instant, il fit sonner les cloches et invita les fidèles à entrerMes chers enfants, bienvenu dans la maison du Seigneur. N'oubliez pas de vous essuyer les pieds à l'entrée.
Nous sommes réunis pour montrer à Dieu notre amour pour lui, et notre attachement à Christos, Aristote, et leurs enseignements.
Nous allons commencer par la prière du pardon, afin que le Très Haut nous pardonne nos péchés.
Vous pouvez m'accompagner en priant en latin, pour ceux qui sont attachés aux traditions, ou en langue vulgaire pour les modernistes. Confiteor Deo omnipoténti, et omnes sanctis et vobis, fratres, quam peccávi nimis cogitatióne, verbo et ópere. Mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa. Ideo precor omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum. Misereátur nostri omnípotens Deus et, dimíssis peccátis nostris, perdúcat nos ad vitam aetérnam. Amen.Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute. C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, qu'il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Amen.
N'oubliez pas mes enfants que pour purifier votre âme, et accéder au paradis, il vous faut confesser vos péchés et faire acte de contrition. Nous allons maintenant réciter le credo.Nous allons aujourd'hui lire un extrait de la vita de Christos. Le chapitre 6. - Citation :
- Chapitre 6
En ces temps là, la société était en crise. Plusieurs cultes païens existaient. Aussi, certains hommes, avaient oublié les préceptes d'Aristote et adoraient de fausses idoles. D'autres, regroupés en une Eglise puissante, se réclamaient de la pensée d'Aristote mais avaient détourné son message ou le comprenaient mal. Heureusement, il existait encore des gens qui vivaient assez justement dans la vertu telle qu'elle fut enseignée par notre premier prophète.
Il faut savoir, mes enfants, que ni l'Eglise puissante dont je vous ai parlé, ni l'adoration des idoles, ne répondaient plus à la soif de divin de la multitude. Ainsi, les habitants du pays de Judée vivaient dans un état de péché permanent et détournaient de plus en plus leurs regards de la transcendance et du Très-Haut.
Il existait bien quelques personnes qui essayaient de rassembler les hommes de bonne volonté, mais la plupart se vautraient dans le stupre et la fornication. Cette vie de plaisir venait s’ajouter à la préférence des gens pour l’individualisme plutôt que pour la communion et la communication. Beaucoup d’âmes égarées voulaient se tourner vers leur guide spirituel, le grand prêtre du pays, le chef de tous les prêtres, mais celui-ci leur opposait un silence total.
C’était un homme avare de mots, qui répondait à chaque question, laconique ; " N’ayez pas peur, ouvrez vos bras à Aristote. "
Christos, après son épreuve dans le désert, était redescendu dans la civilisation, et prêchait la bonne nouvelle et le message d’Aristote sur les places des villages. Il disait :
"Repentez-vous ! Confessez-vous de vos pêchés, car le Très Haut n’aime pas voir le vice envahir la cité des Hommes. "
Plusieurs personnes écoutaient son discours. Deux d’entre eux, un artisan et son apprenti, furent frappés par la justesse de ses mots. Il s’agissait de Titus… et de votre serviteur, Samoht.
Nous nous approchâmes de Christos, accompagnés bientôt par notre ami Paulos, un paysan. J’étais le plus jeune, j’étais encore un enfant… mais c’est moi qui ai pris la parole :
" Maître, tes paroles sont si justes, enseigne-nous le message d’Aristote ! "
Alors, Christos, touché par mon innocence juvénile, nous répondit : "Alors suivez-moi. Vos métiers, vos biens, vos outils pourront attendre que vous terminiez votre mission. Car pour l'heure, je vais vous faire bâtir, en l'Eglise, le plus bel instrument de paix. Sachez le, je vous enseignerai la sagesse d’Aristote et le message de Dieu, mais vous devrez apprendre l'altruisme et l'abnégation."
Nous nous mîmes tous en route en direction de la grande basilique. Celle dans laquelle résidait le chef de tous les prêtres. L’homme dormait d’un sommeil profond devant une assemblée ébahie qui guettait le moindre mouvement de paupière ou de narine, attendant la cérémonie de son petit lever.
Christos, accompagné de ses trois compagnons, entra dans la salle et déclara : " Toi, homme de peu de foi, qu’attends-tu pour t’occuper des aspirations des croyants ? Que ne réponds-tu pas à leurs angoisses ? "
Christos se tourna vers nous, et dit : "Sachez-le : Cet homme représente le vice infiltré en plein cœur du temple de Dieu. Il est à votre image, mes amis, qui dans vos cœurs de créatures de Dieu, connaissez aussi tous le péché. Voyez-vous, celui qui ne bouge pas le petit doigt, celui-là ne mérite pas d’être roi. Et toi, roi des croyants, que fais-tu ? ne vois-tu pas ton Eglise qui s’effondre ? N’entends-tu pas les cris des âmes, qui, hors de ton palais, s’époumonent à t’appeler à l’aide ?"
Réveillé par la voix de Christos, le grand prêtre, avare de mots, mais qui ne les mâchait pas, se leva, et dit :
" Mais pour qui il se prend ce mec ? Non mais si t’es pas content tu te casses, mon grand ! Faudrait voir à pas commencer à trop me casser mes saintes burnes !"
A ces mots, Christos se retourna vers ses disciples, et leur dit :
"En vérité, je vous le dis ; il vaut mieux entendre ça que d’être sourd ! Cet homme tombe dans les excès dénoncés par Aristote, il reste silencieux la plupart du temps, et quand il se réveille, c’est pour trop parler ; il ne connaît pas la vertu de tempérance, ni le principe du juste milieu." Que nous enseigne cet extrait?
Il nous apprend que nous sommes, tous autant que nous sommes, les premiers vecteurs de l'hérésie de par notre faiblesse, notre imperfection. Christos, par son sacrifice nous a offert le plus beau des cadeaux. Le libre-arbitre. Il nous a montré que nous devions être fiers de nos choix, quelqu'en soit le prix.
Mais ce choix, doit nous mener à la vertu.
Nous pouvons choisir de vivre dans le péché, alors l'hérésie se répandra comme une mauvaise herbe, s'infiltrant dans toutes les failles de la société, mener le monde à sa perte pour le triomphe de la Bête Sans Nom.
Ou nous pouvons choisir de vivre dans la vertu et gagner le paradis.
Lorsque Christos dit : - Citation :
- Cet homme représente le vice infiltré en plein cœur du temple de Dieu. Il est à votre image, mes amis, qui dans vos cœurs de créatures de Dieu, connaissez aussi tous le péché.
Voyez-vous, celui qui ne bouge pas le petit doigt, celui-là ne mérite pas d’être roi. Il nous met en garde. Contre nous mêmes. Parce nous laissons trop facilement le péché gagner nos coeurs. Et parmi ces péchés l'acédie à laquelle beaucoup se laissent aller et qui est personnifié dans ce récit par le roi des croyants.
En vérité je vous le dit. Ne laissez pas le péché gagner vos coeurs. Soyez fidèles aux enseignements de Christos et d'Aristote, car sinon craignez de tomber dans les filets de la Bête Sans Nom et de rejoindre une hérésie.
Vous pouvez vous confesser à moi, ou tout simplement vous entretenir avec moi lorsque des doutes vous assaillent, lorsque vous vous posez des questions. N'hésitez pas à le faire. La maison de Dieu est avant tout votre maison.
Maintenant, communions ensemble.Je vous souhaite maintenant d'aller en paix. Puissiez-vous, vous montrer vertueux et fidèles aux enseignements de Christos et d'Aristote, dans l'amour de Dieu.
N'oubliez pas qu'il y a deux messes par semaine, le dimanche de 10 à 12h et le mercredi de 21 à 23h |
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